Joseph Bernard présente des œuvres au Salon dès 1892. Il expose au Salon de la Société des Artistes Français (le salon officiel, qui a succédé au Salon de l’Académie des Beaux-Arts), presque chaque année de 1892 à 1900 (sauf en 1897).
A partir de 1910, Bernard expose au Salon d’Automne, fondé en 1903 par Frantz Jourdain, dans le but d'offrir des débouchés aux jeunes artistes et de faire découvrir l'impressionnisme et ses prolongements à un public populaire. Il y expose jusqu’en 1928. Le Salon d’Automne lui rend hommage en 1932, par une rétrospective organisée par le sculpteur Raoul Lamourdedieu.
Il semble que Bernard n’ait exposé qu’une seule fois, en 1901, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, salon fondé notamment par Rodin. Jean Bernard, le fils unique du sculpteur, raconte une anecdote à propos de ce Salon : son père et lui passèrent l’été 1921 aux Charmettes au-dessus de Chambéry, « à côté de la maison de Madame de Warens qu’habitait le sculpteur Mars-Vallett, ami de jeunesse de mon père. Il était conservateur du musée de Chambéry et avait fait acheter par la Ville [cette] maison à laquelle s’attachait le souvenir de Jean-Jacques Rousseau. […] Bartholomé était venu voir Mars-Vallett. Il y eut un grand déjeuner. Bartholomé, président de la Nationale, et Mars-Vallett qui en était, tentèrent d’arracher mon père au Salon d’Automne. Mais mon père lui resta fidèle. (in Joseph Bernard, 1989, p.69)
Le Faune dansant est probablement inspiré par le danseur Nijinski.
La composition est audacieuse, parce que le Faune est en équilibre instable, ne reposant que sur la pointe du pied, le corps étiré sur le côté.
Le canon des figures de Joseph Bernard varie en fonction de la technique employée : massif pour les œuvres sculptées en taille directe (telle la Bacchante), élancé pour les œuvres modelées et destinées à la fonte.
Le Monument à Michel Servet est commandé à Joseph Bernard en 1905, par la Ville de Vienne (Isère), sa ville natale. Inauguré en 1911, le Monument est toujours en place.
1905 est une année clé pour Joseph Bernard puisqu’il obtient là sa première commande publique et renoue avec le métier, en réalisant des sculptures en taille directe.
La Jeune Fille à la cruche est une des statues les plus célèbres de Joseph Bernard, probablement parce qu’elle combine grâce et rythme.
Comme La Femme et l’enfant, c’est un grand nu féminin à la silhouette svelte et pure, aux lignes continues, aux surfaces lisses et polies sur lesquelles la lumière glisse aisément.